VOTEZ JEUNESSE !

En 2017, Cohen, Chloé, Marie, Aline et Alexandre participaient pour la première fois à une élection présidentielle. À l’époque, dans la collection documentaire Premier vote, 13 films de 26 minutes diffusés sur les 13 antennes régionales de France 3, ils faisaient part de leurs engagements, de leurs rêves ou encore de leurs craintes avec une trentaine d’autres primo-votants issus de toute la France. Cinq ans ont passé et le pays a sans nul doute changé. Et eux ?

Alors que les jeunes se détourneraient de la politique, nous les retrouvons à quelques mois de la prochaine élection présidentielle. Entre engagement et désillusion, entre envie de faire société et projection dans le monde de demain, Votez jeunesse ! nous invite à voir des jeunes qui ont des choses à nous dire !

 

Présentation des personnages

Cohen

Nous avons filmé Cohen il y a cinq ans à Saint-Malo. Il était déjà engagé au Parti communiste. Il s’était alors rangé derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon, du fait d’une alliance de son candidat avec les Insoumis. Aujourd’hui, ses idéaux sont intacts et il est fier de porter les couleurs de Fabien Roussel. Mais afficher son militantisme en 2022 n’est pas toujours facile pour décrocher un boulot… Cohen se sent à contre-courant d’une société individualiste dans laquelle il se reconnaît de moins en moins.

Chloé

Nous avons rencontré Chloé, étudiante en Guadeloupe, en 2017. Elle venait d’intégrer Sciences Po Paris et de s’installer en métropole. Comme des milliers de primo-votantes, Chloé hésitait alors entre son choix de cœur (la gauche) et un vote « utile ». Finalement, elle a opté pour Benoît Hamon au premier tour et Emmanuel Macron au second. En 2022, celle qui s’apprête à embrasser une carrière d’avocate est tout aussi perdue. Elle confie sans fard à notre caméra ses désillusions face à une gauche et un Hamon démissionnaire qui l’a trahie. Son souhait ? L’écologie aux plus hautes fonctions de l’État. Sans pour autant être sûre de son second vote.

Marie

Il y a cinq ans, Marie étudiait les sciences politiques avant d’essayer d’embrasser une carrière de journaliste. Mais elle a très vite déchanté. « Le métier est trop bridé. » Ce qui compte pour elle, c’est donner du sens à sa vie. Son engagement, il est dans son quotidien. Marie travaille désormais dans une maison départementale de la solidarité près de Creil. Elle s’occupe de populations plutôt défavorisées. « Je me rends compte que la politique est présente dans mon quotidien. » Son parti, c’est celui du vote blanc. Elle est contre l’abstentionnisme.

Aline

En 2017, Aline était en colère. Membre de la communauté des gens du voyage, vivant alors dans un village proche de Besançon, non sédentarisée, elle voulait voter mais a fini par renoncer, la faute à de trop lourdes démarches administratives. Cinq ans plus tard, cette fois, Aline est déterminée. Elle va s’inscrire sur les listes électorales et votera Marine Le Pen, « la seule qu’on n’a pas essayé et qui va mettre un grand coup de pied dans la fourmilière ».

Alexandre

En dehors de sa vie de militant, Alexandre travaille comme ingénieur à Crest. Lui non plus n’a pas changé de bord : il roule toujours pour Les Républicains. Aujourd’hui, il est au conseil municipal de Valence où il a en charge le commerce, l’animation, l’agriculture. Il s’occupe aussi des jeunes républicains. Issu d’un milieu de droite, Alexandre est un militant actif qui participe à des tracts, des collages d’affiches et anime les réseaux sociaux. À la dernière présidentielle, il a voté blanc. « Le bilan de Macron n’est pas bon, il a accentué la fracture sociale. »