ANNÉE : 2022
RÉALISÉ PAR : Patrick de Saint-Exupéry et Pedro Brito da Fonseca
DIFFUSION : le mardi 27 septembre à 22h10 sur ARTE
Le 15 août 2021, l’Afghanistan a changé de visage.
En une journée qui vit la fin du retrait des forces occidentales, la débâcle du régime en place et la prise de Kaboul par les talibans, un pays entier a renoué avec une histoire tragique qui s’était interrompue le 11 septembre 2001 avec l’attentat contre les tours jumelles de New York et « la guerre au terrorisme » lancée par George W Bush. Les talibans avaient alors été chassés de Kaboul.
Vingt ans plus tard, les « étudiants en religion » sont de retour. Maîtres incontestés de tout un pays, ils savourent leur revanche et se posent en « vainqueurs » des États Unis, la « plus grande puissance militaire » au monde. Leur programme tient en quelques mots: restaurer « l’émirat islamique » et mettre en place la « vraie charité ».
Tout en s’efforçant de ne pas rompre trop ouvertement avec les donateurs – dont ils ont besoin – les nouveaux maîtres du pays resserrent l’étau. Les rares mouvements de contestation sont étouffés à feu doux et réprimés dans la discrétion. Lâchée par l’occident, privée de financement, la société civile est plongée dans le désarroi. Vingt ans d’espoirs et d’efforts sont anéantis.
L’avenir promis par les taliban? « Allah y pourvoira » nous assure Hassan, le nouveau ministre des réfugiés dont la tête est mise à prix pour cinq millions de dollars par le FBI.
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Le 11 septembre 2021, 20 ans après les attentats du World Trade Center, les femmes soutenant le régime Taliban tiennent une conférence de presse à Kaboul.
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Bibi Aisha est mère de 5 enfants. Son mari, aujourd’hui handicapé, fut blessé lors des bombardements des premiers jours du régime de Karzai. Originaire de la province de Kandahar, elle habite à Kaboul depuis 2 ans dans le district PD5 et vit de la mendicité.
En 2020 et 2021, selon Transparency International, l’Afghanistan était l’un des pays avec les plus forts taux de corruption au monde.
Kaboul, 29 janvier 2021. Photographie de Pedro Brito Da Fonseca
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Jeune garçon jouant avec un cerf-volants sur les hauteurs de Kaboul.
Kaboul, 29 janvier 2021. Photographie de Pedro Brito Da Fonseca
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Ferashta est éditrice dans la littérature de jeunesse.
Quelques jours avant la prise de Kaboul par les Taliban, elle a vidé la Bibliothèque familiale, de peur d’éventuelles représailles. Plus de 10.000 livres furent déplacés vers un endroit tenu secret.
Kaboul, 12 septembre 2021. Photographie de Pedro Brito Da Fonseca
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À Kaboul, les porteurs souffrent du ralentissement de l’économie.
Kaboul, 11 décembre 2021.
Photographe de Pedro Brito Da Fonseca
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Mendiantes dans les rues de Kaboul.
Kaboul, 20 décembre 2021.
Photographe de Pedro Brito Da Fonseca
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Joueur de bowling, dans un café de Kaboul.
Malgré l’arrivée au pouvoir des Taliban, de nombreux cafés sont restés ouverts, le bowling et le billard faisant partie des activités tolérées par les Taliban.
Kaboul, 15 septembre 2021.
Photographe de Pedro Brito Da Fonseca
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Soldat Taliban marchant dans l’ancienne Green Zone de Kaboul.
Avant l’arrivée au pouvoir des Taliban, la Green Zone était une aire de très haute sécurité, abritant les logements des dignitaires Afghans et où s’opéraient les représentations diplomatiques.
Kaboul, 16 décembre 2021.
Photographe de Pedro Brito Da Fonseca
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