Ecrit et réalisé par Pierre-Henri Salfati

ANNÉE: 2005

DURÉE: 52′

Synopsis

Qu’il suffise de suivre au quotidien un petit groupe de touristes « occidentaux », et ce durant deux semaines, en terre d’Islam, pour illustrer, et ce sans aucune provocation ou esprit critique, cette douce incompatibilité des civilisations.

On aurait pu intituler ce film ‘Le doux choc des cultures », puisque s’effleurent et ne font que s’effleurer, sous prétexte de voyage culturel, deux mondes définitivement étrangers semble-t-il l’un à l’autre.

Celui des gens du Yémen et celui d’un petit groupe de bourgeois français, guidés par Dominique, jeune femme, jolie et dynamique, conférencière de son état.

Incompatibilité, malgré les meilleures volontés. Et pourtant Dominique est animée des meilleures intentions, sa générosité, sa sincérité parlent pour elle, comme l’application qu’elle met à partager ce qu’elle a lue dans les livres bien plus spécialistes qu’elle… Mais par la force des choses, Dominique, ne fera que surfer à la frontière des deux cultures, sachant ou ne sachant pas que davantage est impossible.

Au début, on pourrait croire qu’il s’agit d’un cours d’arabe. Autour d’une table, face à son professeur, Dominique L. répète. Cette spécialiste du monde arabe est guide et conférencière. Employée par une agence spécialisée pour CSP +, elle offre des échappées de luxe et des vacances clé en main à de petits groupes de touristes qui ont les moyens.
Elle emmène un de ces groupes, deux semaines durant, visiter un pays difficile d’accès : le Yemen. Dominique croit au voyage intelligent.

Sur la route, elle récite l’histoire du pays. Dans les villages, elle détaille les tenues typiques des Yéménites. Elle semble convaincue qu’en deux semaines, on peut faire le tour d’une culture millénaire, d’un paysage vieux comme le monde. De leur côté, les clients dorment, parlent de golf pendant la prière, râlent et attendent le coucher du soleil pour enfin pouvoir appuyer sur le déclencheur de leur appareil photo. La guide comme les touristes respectent leur rôle à la lettre.

C’est à partir de cette matière figée que « Touristes, mais pas trop » organise, à sa manière, une réflexion sur le tourisme intelligent.

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