Ce documentaire retrace l’histoire des habitants de Belfast vivant actuellement des deux côtés du mur : bouclier physique pour les uns, défense de leur culture pour les autres.
Ces frontières internes marquent la reconnaissance par le pouvoir d’une réelle division urbaine entre les quartiers républicains et loyalistes. Belfast l’Irlandaise ou Belfast l’Anglaise, selon de quel côté l’on se trouve.
D’aucuns s’accordent à dire qu’il est encore trop tôt pour les enlever. Malgré l’accord de paix signé en 1998 qui mit fin à la violence des groupes paramilitaires loyalistes et républicains et à un partage du pouvoir équitable, les murs sont toujours là, visibles, violents dans l’aspect symbolique : celui de refuser de voir l’autre, de vivre avec, de l’adopter.
ANNÉE : 2018 – en cours
DURÉE : 52′
RÉALISATION: Sylvie GARAT
COPRODUCTION : France 3 Corse ViaStella
Les murs de Belfast témoignent encore aujourd’hui de la fracture entre catholiques et protestants.
Cela fait plus de 50 ans que la ville est parcourue de murs, séparant des quartiers entiers.
Longs de 5 kilomètres, parfois hauts de 7,5 mètres, ils sillonnent les rues…
« Les murs de la honte »
Pour empêcher une escalade de la violence entre les communautés catholiques et protestantes, à Belfast, à la fin des années 1960, l’armée britannique a construit des bouts de murs à travers la ville.
Ces murs dits « de la paix » sont devenus, dans un second temps, un moyen de maintien de l’ordre.
Cette période marque le début de ce qu’on appellera pudiquement « les troubles ».
Une guerre civile entre les républicains de l’IRA, luttant pour le rattachement de l’Irlande du Nord à la République d’Irlande, et le gouvernement britannique, relayé par les unionistes loyalistes qui souhaitent rester dans l’Empire britannique.
Malgré la fin du conflit armé et les accords de paix signés en 1998, les murs sont toujours là, de véritables cicatrices qui tailladent la cité nord irlandaise. Le plus emblématique de ces murs est celui construit entre les quartiers populaires de Falls Road, catholique et Shankill, protestant. Il est le plus long de Belfast.
C’est aussi le lieu où les heurts entre les deux communautés ont été nombreux durant le conflit.
Comment construire la paix dans ces quartiers lorsqu’on a un mur comme seule perspective ?
Le documentaire retrace l’histoire de ces habitants qui vivent séparés, des deux côtés du mur mais qui essaient, chaque jour, de se construire un avenir commun.
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