Dans un contexte où l'avortement demeure un sujet délicat et souvent mal compris, ce film
documentaire explore le parcours épineux de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en
Polynésie.
Un droit qui a mis 26 ans à s'imposer après l'adoption de la loi Veil en 1975.
Jusqu’en 2001, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) se faisaient dans l’ombre, parfois
clandestinement et dans des conditions d’hygiène déplorables, créant une médecine à deux vitesses
qui favorisait les femmes aisées au détriment de celles en précarité.
Cette situation a engendré une longue période grise, où la loi était tolérée mais non appliquée, dans
une société polynésienne où la religion influence profondément les mœurs et les mentalités.
Dans ce contexte, les femmes qui choisissaient l’IVG restaient souvent silencieuses et invisibles,
craignant le jugement de leur communauté.
Ce documentaire interroge les raisons de ce retard, notamment les influences politiques, morales,
religieuses et sociétales qui ont pesé sur le débat.
Il recueille également les témoignages de femmes ayant eu recours à l’IVG, souvent bien trop seules
devant leur choix et révélant ainsi l'ampleur d'un enjeu sociétal longtemps ignoré.
Le documentaire met aussi en lumière les efforts actuels du territoire dans la prise en charge
médicale des patientes tout en soulignant les défis persistants, notamment l’accessibilité des soins
dans des archipels éloignés.
À travers ces récits, IVG en Polynésie : 26 ans après, invite à la réflexion pour un droit fondamental
encore parfois en quête de reconnaissance.