Chacune des histoires de ce documentaire révèle une facette personnelle et intime du passage à la vie adulte, dans des parcours marqués par l’éloignement de la terre natale et l’absence au quotidien de la famille restée en Polynésie.
Au travers du prisme de cette distance culturelle et affective, où se cachent souvent des incompréhensions et petits bonheurs, nous tenterons d’explorer avec eux et leurs proches, les histoires de ces expatriés pas comme les autres.
Poursuivant son rêve de devenir footballeuse professionnelle, Kiani doit faire face à des nombreux sacrifices, aussi bien physiques qu’émotionnels. Depuis son plus jeune âge, elle doit se battre pour exister et pour pouvoir s’exprimer sur un terrain. Aujourd’hui, arborant les couleurs du maillot du RC Lens, elle tente de confirmer son statut de jeune espoir et qui sait, atteindre l’objectif ultime : la sélection nationale.
Pour Mana et sa compagne Ida, il a été question de prendre le large pour s’affranchir d’un environnement qu’ils considéraient trop contraignant. Maintenant qu’ils ont des enfants et des projets à long terme en métropole, ils sont confrontés à la question de la transmission : celle de la culture et des valeurs traditionnels polynésiens.
En intégrant le 21ème régiment d’infanterie de marine, le Sergent Clément savait qu’en quittant l’archipel, il allait rejoindre une nouvelle famille, celle des Forces Armées. C’est pour cela qu’il a choisi ce bataillon basé à Fréjus, où se trouve la communauté polynésienne la plus importante au sein de l’Armée. Mais c’est aussi parce qu’il savait qu’en intégrant les rangs, il allait pouvoir faire honneur à ses aînés.
Pour ces personnages habituellement si discrets, se dévoiler dans un film est un acte fort, permettant de livrer une vérité peu connue.
Leurs regards, qui comportent désormais un double registre (ici et là-bas) nous offrent une possibilité singulière de saisir les enjeux de cette transplantation.