Avant de devenir le tout puissant « baron de Lyon », Monsieur Collomb n’a longtemps été pour les Lyonnais que « Gérard », l’éternel candidat de la gauche aux municipales qui perdait scrutin après scrutin. Sa victoire surprise en 2001 l’a métamorphosé en même temps qu’il est parvenu à changer en profondeur l’image de sa ville, sans pour autant lui apporter la reconnaissance nationale après laquelle il courait. Méprisé par les éléphants du PS, Gérard Collomb a enfin tenu sa revanche avec la victoire d’Emmanuel Macron qui a fait de lui un ministre de l’Intérieur, numéro 2 du gouvernement. Il a pourtant rapidement claqué la porte, comme s’il ne pouvait pas s’éloigner trop longtemps de sa ville, où il se présentera en mars prochain pour la 8e fois. Ses anciens dauphins ont décidé de le défier dans les urnes, estimant qu’il était temps pour Gérard Collomb de passer la main à une nouvelle génération. Mais un baron peut-il renoncer à son fief ?